28 Déc 2018   -  

Pénurie de main-d’oeuvre: deux cuisiniers à l’ambition sans frontière

Deux jeunes cuisiniers français de 23 ans qui ont découvert
le Québec lors d’un stage au Manoir Richelieu ont rapidement gravi les
échelons depuis qu’ils sont venus s’installer ici, si bien qu’ils
songent déjà à ouvrir leur propre restaurant.

Loïs Desfarges et Guillaume Cartigny sont respectivement arrivés
au Québec il y a deux ans et un an. Alors que certaines personnes
seraient encore à s’acclimater, eux en sont déjà à remplir les documents
pour obtenir leur résidence permanente.

« Nous sommes venus en 2014 pour un stage de quelques mois au
Manoir Richelieu, à La Malbaie, et nous sommes tombés en amour avec le
Québec », expliquent les deux sympathiques cuisiniers. « C’était clair
dès ce moment que nous voulions revenir. »

Voir grand

Les deux jeunes hommes ont rapidement intégré les équipes des
restaurants La Bûche et le Bello dès les semaines suivant leur arrivée.
Depuis, ils ne font que prendre du galon, et ont été nommés sous-chefs.
Ils ont toutefois les yeux rivés sur des projets encore plus grands.

« On ne veut pas seulement être des cuisiniers, on veut aller plus loin
et devenir actionnaires ici si c’est possible », souligne Loïs. « On a
la volonté d’avoir notre propre resto », ajoute son comparse, précisant
que les deux possèdent les connaissances pour faire des affaires au
Québec. « On a des études en cuisine, oui, mais aussi en gestion et en
management. »

Question d’apprendre la dure réalité en pleine pénurie de
main-d’œuvre, Loïs et Guillaume s’impliquent dans le recrutement pour
les deux restaurants où ils travaillent. Leur première mission à
l’étranger rapportera ses fruits sous peu.

« Il y a des cuisiniers européens qui devraient arriver dans les
prochaines semaines. Et j’ai parlé avec un autre Français qui avait des
questions sur le processus par Facetime », raconte Loïs Desfarges qui,
avec son collègue, a fait des démarches en France, au Mexique et au
Maroc pour dénicher de la relève déterminée comme ils le sont.

Conditions plus agréables

Bien placés pour parler de la réalité québécoise, les deux chefs
soulignent que les conditions dans les cuisines d’ici sont bien loin de
ce qui se fait en France.

« En France, c’est un peu archaïque au niveau des conditions de
travail. Là-bas, on faisait 60-70 heures par semaine, et on était payés
40. Le punch n’existe pas là-bas et les heures supplémentaires ne sont
pas payées », se souviennent les deux Québécois d’adoption qui
soulignent les possibilités d’avancement ici.

« On se sent appréciés à notre juste valeur. En France, quand on
voulait faire notre place, c’était difficile. Ici, je savais que je
pourrais progresser », ajoute Loïs.

Pour le reste de l’article, veuillez consulter le lien du site web du Journal de Québec